L’Express – Comment les grands de ce monde se promènent en bateau: pochade stambouliote – Jérôme Dupuis

Au départ de ce récit historico-burlesque imaginé par Mélanie Sadler, le dernier des empereurs aztèques qui a échappé à Cortès arrive à Constantinople. L’intrigue, dans laquelle l’érudition le dispute à l’humour, est menée tambour battant.

Imaginez un instant un Nom de la rose à la sauce stambouliote et vous aurez une (petite) idée de Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, la pochade historico-burlesque imaginée par la jeune universitaire bordelaise Mélanie Sadler. Le point de départ, parfaitement fantaisiste ? Le dernier des empereurs aztèques, parvenant à échapper au terrible Cortés, aurait traversé l’océan et rejoint la cour du sultan de Constantinople.

Une hypothèse farfelue que deux professeurs d’université reconvertis en détectives, l’un à Buenos Aires et l’autre à Istanbul, vont tenter de vérifier. Crypte secrète à Topkapi, mystérieux manuscrits, courtisane machiavélique, pressions politiques et fantôme de Charles Quint, rien ne sera épargné à nos deux enquêteurs.

L’intrigue, menée au rythme d’une cavalcade endiablée, est encore plus labyrinthique qu’un roman de Borges, mais, heureusement, chez Mélanie Sadler, l’érudition est passée au tamis d’un humour souvent réjouissant.

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